Ablation d’une hernie discale thoracique
Dans quel cas cette intervention est-elle indiquée ?
En cas de hernie thoracique comprimant la moelle épinière, une décompression de celle-ci peut être réalisée.
L’objectif de cette chirurgie est d’éviter une aggravation et d’obtenir si possible, une amélioration des signes neurologiques existants.
Lien vers : Hernie discale thoracique
Comment se déroule l’opération ?
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1.
La chirurgie se réalise sous anesthésie générale. Le patient est installé en position latérale. -
2.
Une incision de 6 à 8 cm environ est réalisée entre les côtes, en regard du disque concerné. -
3.
Une partie de la côte peut être retirée. L’enveloppe qui entoure le poumon est alors ouverte, puis ce dernier est refoulé.
Le disque atteint est ensuite repéré radiographiquement.
Une petite partie des corps des vertèbres, au-dessus et en dessous du disque, est retiré afin d’exposer le ligament postérieur et la hernie au contact de la moelle épinière.
Le ligament est ouvert et la hernie, certaines fois calcifiée, est retirée, afin de libérer la moelle épinière. -
4.
Un drain thoracique est mis en place. Il en général retiré dans les 48 à 72h, une fois le poumon recollé à la cavité thoracique. -
5.
Le lever s’effectue dans les 48 premières heures suivant l’intervention.
La sortie du patient à domicile s’effectue quant à elle à partir du 4ème jour généralement.
Schémas explicatifs
Vue du dessus
Les complications possibles de cette chirurgie :
- Des complications liées à l’anesthésie générale.
- Un défaut de cicatrisation et une infection nécessitant certaines fois de réopérer et/ou de débuter un traitement antibiotique.
Un diabète mal équilibré, des antécédents chirurgicaux rachidiens, le surpoids et le tabagisme augmentent ce risque. - Une atteinte pulmonaire provoquant des troubles respiratoires.
- Une atteinte neurologique pouvant entraîner un risque sensitif et moteur (paralysie) liée à la manipulation des nerfs et à la section d’une partie d’un nerf. Cette atteinte est souvent transitoire, mais il peut arriver qu’elle soit définitive.
- Une brèche de liquide céphalo-spinal (LCS) causée par l’ouverture de l’enveloppe entourant les nerfs et comprenant ceux-ci. Cette brèche est suturée pendant l’opération, mais la fuite de ce LCS peut persister malgré tout. Une collection de liquide sous-cutané peut se former, nécessitant dans de rare cas de ré-intervenir pour fermer l’enveloppe. Le risque d’infection est un peu plus important en cas de brèche.
Assez rarement, si la fuite est importante pendant l’opération, elle peut engendrer une hypotension intra-crânienne avec des céphalées (maux de tête) et certaines fois, un hématome cérébral peut se produire. Ce risque de brèche est un peu plus important en cas d’antécédents chirurgicaux au même niveau et par le même abord de la colonne vertébrale. - Des douleurs résiduelles chroniques (douleurs cordonnales postérieures) faisant suite à une compression longue ou importante de la moelle épinière. Ces dernières peuvent persister malgré une décompression nerveuse complète.
- Une complication hémorragique liée à l’atteinte de vaisseaux.
- Une déformation de la colonne vertébrale au niveau de la région opérée : cyphose post opératoire.